IKI – Autotest urinaire connecté
09/12/2021
Autotest urinaire connecté IKI
Auto-test urinaire connecté IKI
Contrôler ses apports nutritionnels de façon rapide, simple et en toute autonomie : c’est ce que propose l’autotest urinaire connecté IKI. La jeune start-up toulousaine a fait appel à Blanc Tailleur Design R&D pour concevoir le design de cet outil qui entend investir le monde de la santé et du sport.
Retour sur les challenges, résultats et points forts de cette collaboration fructueuse.
L’autotest urinaire connecté IKI, un dispositif innovant
Une évaluation instantanée du statut nutritionnel
L’autotest urinaire connecté IKI évalue la qualité des apports nutritionnels grâce à l’analyse de dix biomarqueurs de la nutrition : pH, protéines, électrolytes (ions sodium, calcium, magnésium…), etc.
Ce dispositif portable se compose de deux parties :
- un lecteur réutilisable (boîtier d’analyse) ;
- des consommables (bandelettes urinaires).
Le test peut être réalisé à domicile, très rapidement et sans assistance médicale. L’appareil est connecté à une application mobile qui permet de visualiser les résultats. Dans le cadre d’un suivi médical, les données peuvent être transmises aux professionnels de santé via une API.
Le but : aider l’utilisateur à acquérir un bon équilibre alimentaire. Une notion que l’on retrouve dans le nom du produit : « iki », qui signifie « vie » en japonais, fait également référence à une philosophie de vie nippone basée sur l’équilibre.
Un projet primé au concours d’innovation i-Lab 2021
Dans le cadre d’une étude menée en partenariat avec des hôpitaux parisiens et marseillais, le dispositif urinaire connecté IKI servira à assurer le suivi nutritionnel de patients en insuffisance rénale chronique. Ce projet a été récompensé dans la catégorie « Technologies médicales » du concours i-Lab 2021 organisé par Bpifrance.
Un cahier des charges challengeant pour Blanc Tailleur
IKI est une jeune start-up créée en décembre 2020 par trois salariés d’Innopsys. Cette PME toulousaine spécialisée dans l’instrumentation biomédicale a incubé le projet IKI pendant quatre ans. Après validation du marché et de l’aspect technique, IKI a fait appel à l’agence de design Blanc Tailleur pour travailler sur le design de son autotest urinaire connecté suivant un cahier des charges exigeant.
Transformer l’analyse urinaire en expérience positive
L’analyse d’urine est un acte peu agréable qui renvoie une image assez négative. La principale problématique d’IKI était donc de transformer l’analyse d’urine en expérience positive grâce au design et à l’UX. La demande impliquait de travailler sur l’ergonomie du produit, mais aussi de définir les codes de la marque pour créer un visuel engageant et valorisant pour l’utilisateur. L’enjeu : faire du boîtier d’analyse un bel objet, tout en gardant le côté pratique (possibilité de le mettre dans un sac à main, de voyager avec…) et rendre l’usage de l’autotest le plus intuitif possible.
Concevoir un design engageant pour une cible B2B et B2C
La particularité du dispositif urinaire IKI est qu’il se focalise sur deux modèles économiques :
- B2B dans le domaine médical ;
- B2C dans l’univers du bien-être et du sport.
En B2B, IKI cible les professionnels de santé et les structures médicales, notamment en néphrologie pour la lithiase urinaire et la maladie rénale chronique. En effet, la nutrition est l’un des leviers pour freiner la dégradation de la fonction rénale, par exemple via la limitation des apports en protéines qui « fatiguent » le rein. « IKI est un outil pour le néphrologue, le diététicien et le patient pour qu’il y ait une meilleure observance des règles diététiques, pour ralentir au maximum la dégradation de la fonction rénale et repousser de plusieurs années l’entrée en dialyse ou la transplantation. Il y a un enjeu de qualité de vie, de qualité de soins », explique Jean-Christophe Cau, directeur général d’IKI.
En B2C, l’autotest urinaire vise le milieu du bien-être et du sport de haut niveau. Les marqueurs de nutrition analysés permettent d’alerter l’utilisateur sur d’éventuelles carences susceptibles de diminuer la forme physique. L’hydratation possède notamment un impact direct sur les performances et la récupération après l’effort. Porté par la société Pythic, le projet B2C se base sur la même technologie qu’en B2B. Seule l’application connectée diffère, avec des recommandations axées sur le bien-être et la performance sportive au lieu des allégations médicales.
Dispositif urinaire connecté IKI
``L’un des points importants du cahier des charges, était que le design soit engageant, à la fois pour le domaine du bien-être et le domaine médical.``
Jean-Christophe CAU, directeur général d’IKI, docteur en nanophysique et expert en instrumentation biomédicale
Des bénéfices pour IKI et pour les utilisateurs
Pour répondre aux demandes d’IKI, Blanc Tailleur a engagé un important travail sur l’adaptabilité, la praticité et la bonne acceptation du produit. Ces efforts se sont traduits par des retours positifs de la part des utilisateurs.
IKI Diag = l’autotest urinaire connecté
Un design valorisant et un usage intuitif
L’intervention de Blanc Tailleur s’est axée sur deux domaines :
- dans un premier temps, le design produit de l’autotest en lui-même, avec la prise en compte de l’ergonomie et de l’expérience utilisateur (UX) ;
- puis dans un second temps, le design language global de la marque (naming, définition de la charte graphique, design print, travail sur le packaging éco-conçu, etc.) en particulier pour le marché B2C.
Avec l’idée de l’anneau lumineux, l’autotest urinaire connecté IKI combine une prise en main intuitive avec un design original. Un travail sur la couleur a également permis de respecter les contraintes du cahier des charges concernant la double cible B2B/B2C. « Nous avons suivi la proposition de Blanc Tailleur d’un lecteur noir pour les sportifs, et blanc pour le monde médical, pour bien différencier les deux mondes tout en gardant ce qui a été fait au niveau du design », note Jean-Christophe Cau.
Des premiers tests prometteurs
Le dispositif urinaire IKI est actuellement en phase de test auprès de différentes catégories d’utilisateurs, notamment des sportifs de haut niveau. L’idée est de recueillir le ressenti des utilisateurs concernant la prise en main et l’ergonomie du produit. Les premiers retours sont positifs et montrent une bonne perception de l’autotest. Des essais cliniques doivent également être menés dès l’obtention du marquage CE pour l’utilisation en milieu médical.
Les points forts de la collaboration avec Blanc Tailleur
Les principaux interlocuteurs d’IKI chez Blanc Tailleur étaient Ludwig Katchynsky, associé et responsable design produit, et Christophe Ogier, designer produit et analyste marketing. Le professionnalisme et les compétences de Blanc Tailleur R&Design, qui avait déjà collaboré par le passé avec Innopsys, ont été fortement appréciés.
Une expertise en technique et en design
Grâce à la collaboration avec Blanc Tailleur, IKI a pu prendre du recul par rapport à son produit, et approfondir la réflexion pour le faire évoluer. « Blanc Tailleur nous a challengé techniquement sur comment rendre le design proposé compatible avec les points techniques de nos brevets et de la technologie. Cela nous a permis de passer un cap pour faire quelque chose de plus compact, de plus fiable », affirme Jean-Christophe Cau. La quantité de matière utilisée pour le consommable a pu ainsi être divisée par trois, avec à la clé un bénéfice économique et écologique.
``Le point fort de Blanc Tailleur, c’est d’avoir cette double casquette technique et design, d’être à la confluence entre ces deux univers.``
Jean-Christophe CAU, directeur général d’IKI, docteur en nanophysique et expert en instrumentation biomédicale
Une approche basée sur le design thinking
« Il y a vraiment eu un travail d’aller-retour pour converger vers un design final », poursuit Jean-Christophe. Ces boucles d’échanges avec Blanc Tailleur, élément central du processus de conception d’un design, ont permis de dépasser les attentes de départ du client. « On a trouvé un design unique qui correspond parfaitement à ce que l’on souhaitait. On se sent confiant pour aller sur le marché », conclut Jean-Christophe Cau.
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